Publié le :
30 oct. 2024
Dernière mise à jour :
2 déc. 2024
par
Valentin
Dans La Revue générale, Philippe Remy-Wilkin a présenté le premier tome du cycle Asmodée Edern
Une analyse en perspective par rapport à l’œuvre de l’auteur.

« Retour à Montechiarro. Le titre, déjà, nous projette dans un réseau d ’échos : la belle mini-série anglaise Retour à Brideshead (d’après Evelyn Waugh) ou Retour à Howards End, le film so british de l’Américain James Ivory ; l’Italie éternelle, le soleil, la campagne vallonée et mordorée, les vieilles bâtisses, le temps suspendu :
« Comme la plupart des cités toscanes, Montechiarro se tient haut perchée sur des siècles d’histoire ; et comme ses sœurs, elle s’y juche avec une nonchalante indifférence, en vieille artistocrate qui préfère qu’on ne lui rappelle pas sans cesse ses titres de noblesse, de peur de devoir en admettre la fragilité. »
Le roman est découpé en trois époques (1849-1889, 1919-1943, 1978). Qui ont chacune leurs lignes narratives et leur casting étoilé de personnages. Comme trois romans à la fois autonomes et hyperconnectés. On commence dans la fièvre de l’unification de l’Italie pour verser ensuite dans la crise économique et politique ; on assiste à la progression du fascisme et à la manière dont il gangrène un pays ; le récit s’achève durant « les années de plomb ». Ces parties vont confirmer le supplément d’âme que peut apporter une addition habitée : 1 roman + 1 roman + 1 roman = non pas 3 romans mais 4, un quatrième se déployant en surplomb du livre. Qui a à voir avec les leçons de vie tirées du flux des générations, une appréhension du temps long.
Le fil rouge ? Le décor. Montechiarro, un village italien fictif, mise en abyme de la campagne toscane et de son charme irrésistible. Retiré et comme coupé du monde moderne, traversé pourtant par les secousses de l’Histoire, paradis ou enfer selon les moments ou les regards. »
On peut acquérir l’article complet (pages 153-169), via le site de la revue :